Monsieur de ... : Episode 4

Une nouvelle vie

Père Threemill : Je sais que vous avez enterré votre femme, Tom, et que vous avez besoin de vos filles à la boulangerie, mais il me semble important de parler leur avenir ...
Tom : C'est très aimable à vous de nous offrir votre aide.
Père Threemill : Je sais que le père Bowcroft avait prévu ...
Peggy : Prévu quoi ?
Père Threemill : Il tenait à envoyer Mathilde à l'université. Je ne saurais vous dire pourquoi, mais ses dernières volontés étaient très claires. Nous en avons encore discuté il y a peu avec Mesdames Mersaw et Sauzet. Je ne sais pas pourquoi, Mathilde, mais il semblerait que mon prédécesseur avait de grands projets pour toi.
Peggy : Waaaaahhhh ... Finalement, ça n'a pas que des désavantages d'être une orpheline !
Tom : Peggy !
Mathilde : Non ... Ce n'est pas grave.
Père Threemill : Mais il ne t'a pas oublié Peggy. Il savait que vous êtes très liées toutes les deux. Il a reçu un héritage de sa famille.
Peggy : Le père Bowcroft avait une famille ?
Père Threemill : Dieu peut faire beaucoup de chose, mais les seules personnes qu'il ait lui même créées, ce sont Adam et Eve. Oui, Thomas Bowcroft avait une famille. Sa sœur et moi même avons été chez le notaire, pour le testament. Il a mis une forte somme de côté. Pour vous. Pour que vous puissiez aller à l'université. L'argent a été mis sous séquestre, jusqu'à vos dix huit ans, que vous allez atteindre d'ici quelques semaines. Il vous servira.
Tom : Pour une surprise, c'est une surprise.
Peggy : Dire que je pensais que mon destin était tout tracé !
Père Threemill : La vie et dieu peuvent nous réserver bien des choses agréables mon enfant.
Mathilde : Oui, peut être ...
Père Threemill : Ayez confiance !
Benjamin : Bonjour les filles !
Peggy : Oh Benjamin ! Ca fait plaisir de te voir !
Mathilde : Quel bon vent t'amène ?
Benjamin : Je suis venu vous dire au revoir.
Peggy : Pourquoi ? Tu t'en vas ?
Benjamin : Et bien, il parait que vous allez à l'université non ?
Peggy : Oui, c'est vrai.
Benjamin : Bonne chance pour vos études.
Peggy : Merci mais tu sais, il reste quelques semaines avant qu'on s'en aille ...
Benjamin : Je pars aussi.
Mathilde : Où vas-tu ?
Benjamin : Est ce que vous écoutez la radio de temps en temps ?
Peggy : Je me bouche les oreilles ! J'ai horreur d'écouter les mauvaises nouvelles.
Benjamin : Quoi qu'il en soit, je suis réserviste.
Mathilde : Réserviste ... Pour l'armée ?
Peggy : Non, pour la ferme. Bien sûr pour l'armée !
Benjamin : Avec toutes ces tensions, les réservistes sont appelés. Ceux qui ne font pas d'études en premier.
Mathilde : Oh non ...
Benjamin : Je ne dirais pas ce que je pense, je n'en ai plus le droit. Mais ... Que ca reste entre nous ? Je crois que nous n'irons pas loin.
Peggy : Que veux-tu dire ?
Benjamin : Je veux dire que nous allons droit vers les difficultés et que ca ne s'arrangera pas. Mais je ne veux pas que vous vous inquiétez. Profitez de vous études surtout, de toutes façons, elles vont serviront toujours.
Jenny : De toute façon, si tu veux aller au ski, il faut raquer !
Julien : Evidemment, il n'y a que pour Guillaume de roaaaaannnncccccouuuurrrrt que c'est simple !
Guillaume : Oui, j'y suis allé. Mais ça ne fait pas de moi quelqu'un qui ...
Caroline : Quelqu'un qui quoi Guillaume ? Tiens, au fait, elle est où ta dulcinée ?
Guillaume : Tu parles de Valérie ?
Caroline : De qui d'autre ?
Julien : Arrête de le charrier, je l'aime bien, moi la Valérie ...
Caroline : Certains hommes ont vraiment des peaux de saucisson devant les yeux.
Guillaume : Ce n'est pas vraiment ma dulcinée.
Jenny : Aurais tu l'intention de t'affranchir de ton milieu ?
Guillaume : Si je ne m'en affranchis pas, qu'est ce qu'il va me rester ?
Jenny : Et si tu t'en affranchis, que perds-tu ?
Guillaume : C'est là mon dilemme. La liberté ou l'aisance.
Julien : Mais ton cœur, si tu l'aimes ...
Caroline : Justement non. Enfin, je crois. Guillaume ?
Guillaume : ...
Julien: Il ne répond rien.
Jenny : Il n'a pas infirmé.
Caroline : Pas confirmé non plus.
Guillaume : Je réfléchissais. Le fait est que je ne suis pas amoureux. Pas plus de Valérie que d'une autre. Est ce que je pourrais tomber amoureux ? Ou plutôt, vais-je apprendre à aimer Valérie ?
Caroline : La seule chose de sûre, chéri-chéri, c'est qu'on ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus. Ton choix se résume en : la sécurité ou l'avenir.
Jenny : Oh mince, la pluie.
Caroline : Tiens, quand on parle du loup ...
Julien : Ok, Guillaume, on se retrouve à la résidence ?
Guillaume : Oui, évidemment. A tout à l'heure.
Valérie : Guillaume !
Guillaume : Tu me cherchais ?
Valérie : J'ai finit mon cours de Philo. Tu viens avec moi au café ?
Guillaume : Ben j'ai encore un partiel blanc et ...
Valérie : On dirais que tu m'évites ...
Guillaume : Mais non va, tu te fais des idées.
Valérie : En es tu si sur ?
Guillaume : Mais oui ... Et puis, arrête de te monter le bourrichon, sur ce que j'ai fait ou pas. Je suis un grand garçon alors ...
Valérie : Ecoute Guillaume, si on doit vivre ensemble, je préfèrerais ...
Guillaume (sèchement) : On n'en est pas encore là.
Valérie : Mais ...
Guillaume : Je suis préoccupé par mes examens Valérie, par ça et par les tensions politiques. Pierre et moi sommes réservistes, tu le sais non ? Si ça s'aggrave, nous partirons nous aussi. Je ne peux pas prévoir quoi que ce soit pour l'instant, alors parler d'avenir pour nous deux, je trouve ça juste prématuré.
Valérie : Très bien. Mais moi, j'ai juste envie de passer du temps avec toi. Alors viens au café et prenons une collation.
Guillaume : Puisque tu insistes ...
Valérie : Quel enthousiasme !
Guillaume : ...


Pierre : Je te cherchais !
Guillaume : Pourquoi donc ?
Pierre : Balthazar Meyer veux te voir !
Guillaume : Qu'est ce qu'il me veut ?
Pierre : Je crois que c'est à ton tour de passer à la casserole.
Guillaume : Pfffff.... Il ne peut pas nous lâcher les baskets un peu de temps en temps celui là ?
Pierre : Tu le connais, il en pince pour les bruns.
Guillaume : On pourrait, ou devrait, le dénoncer au rectorat !
Pierre : Pour quoi ? On s'en fout, l'année prochaine, on se tire de l'université !
Guillaume : Je n'ai jamais vu un prof aussi sadique !
Pierre : Peut être, mais il est excellent, et je crois que personne ne l'a encore dénoncé ! Ca fait 20 ans qu'il enseigne quand même !
Guillaume : Je n'aime pas ce genre de personnage. Ils se sentent intouchables.
Pierre : Ne te mets pas à jouer les chevaliers blancs. S'il n'a pas été radié, ce n'est pas seulement parce qu'il est haut placé dans la hiérarchie. Il a des coups de colère, mais c'est le meilleur prof qui soit.
Guillaume : Si tu le dis ...
Pierre : Pour changer de sujet, Valérie n'est pas avec toi ?
Guillaume : Non. Ce n'est pas mon appendice hein.
Pierre : Un appendice peut être pas, mais un satellite sûrement !
Guillaume : Ca me fait du bien de ne pas l'avoir sur le dos, je respire !
Pierre : Oh l'autre hé !
Guillaume : Tu la veux ? Et bien épouse-la !
Pierre : Ca non, hors de question !
Guillaume : Tu vois, toi aussi tu n'en veux pas !

Peggy : Et voilà, une nouvelle vie qui commence ...
Mathilde : Marinette n'était pas fâchée de me voir déguerpir !
Peggy : Arrête avec elle, tu es injuste !
Mathilde : Tu crois ça ?
Peggy : En tout cas, j'espère que ce sera l'occasion de faire de grandes choses.
Mathilde : On a quand même une chance énorme ... J'ai du mal à y croire.
Peggy : C'est dans ces moments là que je me dis ... Tu crois qu'il y a quelqu'un, là-haut, qui s'amuse de nous comme des marionnettes ?
Mathilde : Du genre Dieu ? Le destin ?
Peggy : Non, parce que toi, tu as quand même été sauvée plusieurs fois ...
Mathilde : C'est vrai ...
Peggy : Est ce que tu penses à tes vrais parents des fois ?
Mathilde : Tom et toi êtes ma famille. Mais je t'avoue ... Oui, ça me pèse, souvent, de ne pas savoir d'où je viens et qui je suis.
Peggy : Tu es une extra-terrestre !
Mathilde (riant) : Qui sait ! Et un jour, je repartirais sur ma planète et ils seront contents de me retrouver !
Peggy : Tu m'enverras une carte postale alors !
Mathilde : Ou tu partiras avec moi, pour être mon esclave.
Peggy : Bon, s'il y a bien un truc de sur, c'est que pour notre premier jour à l'université, je veux absolument changer de fringue ! Tu as eu de la chance toi, regarde cette espèce de blouson marron immonde que je me paye !
Mathilde : C'est clair qu'il y a plus fringuant !
Peggy : On a combien de budget pour cette semaine ?
Mathilde : 200 simflouz. Ca devrait suffire.
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