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Robert Thefirst : Episode 27 Le jacuzzi |  | Boris Barrault, proviseur de son état, est venu dîner à la maison.
- Robert ? Vous sentez bien ?
- Occupez-vous de Boris, François, il en va de l'avenir de votre fille !
- Que pensez-vous de la possibilité d'avoir des voisins extra terrestres Monsieur Thefirst ?
- Des extra terrestres, je ne sais pas … mais …
- Comment ça ? Vous n'y croyez pas ?
- Mais moi j'y crois !
- Robert ?
- Oui, oui, je suis persuadé qu'il y a des choses bizarres qui se passe dans ce pays, j'ai d'ailleurs jamais réussi à comprendre comment j'ai atterri ici …
- Robert ?
- Oui François ?
- Je ne suis pas persuadé que Boris Barrault soit très intéressé par vous !
- Au contraire, j'aime m'intéresser à la famille de mes futurs élèves !
Papa a failli tout faire rater. Il avait décidé de parler de lui, et de son arrivée ici, mais pas de Ninon, celle qui était concernée. Quand je suis rentrée, François m'a avoué avec consternation qu'il devait probablement être sous l'emprise de l'alcool.
Papa ? Alcoolique ? J'en revenais pas. |
|  | - Je ne comprends pas comment il a pu me faire ça …
- Calme-toi Marguerite, ce n'est pas grave. Tu es très occupée en ce moment avec Alexandre, et tu ne l'as peut être pas vu, mais je pense que ton père est un peu déprimé en ce moment.
- Déprimé ? Mais qu'est ce que tu veux dire ?
- Et bien, quand je rentre du travail, je le rencontre souvent au bar du bois bleu.
- Mais qu'est ce qu'il va faire là bas ? Et pourquoi maman ne dit rien ?
- Je ne pense pas que ta mère soit au courant.
Papa déprimé. Oh, il avait vécu bien des soucis dans sa vie, mais ça m'inquiétait vaguement. Il n'avait, jusqu'à présent, jamais succombé à la tentation de l'alcool.
- Peut être que ta mère le délaisse un peu en ce moment.
- Que veux-tu dire ?
- Je dis que peut être ils auraient besoin de se retrouver en amoureux, pour un rendez-vous. Regarde, nous vivons ici avec eux, ils ont leur fille, leur gendre et leurs petits enfants. Ils n'ont plus vraiment de moment d'intimité.
- Mais comment leur accorder le temps dont ils ont besoin ? Je suis débordée au boulot en ce moment, et je n'ai pas vraiment d'idée pour …
- Mais moi j'en ai une, d'idée.
- Dis-moi tout, cachottier !
- Tu as pas mal de points d'aspiration n'est ce pas ?
- Oui, et alors ?
- Alors, tu vas voir …
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|  | Et voilà. J'ai investi mes points aspiration dans un jacuzzi. Un jacuzzi de l'amour. Chose qui a de suite intéressée mon père.
" Tu vois, je te l'avais dit " m'a soufflé François. J'ai vu. Ils ont passé la journée dans le jacuzzi, et pas moyen de les en déloger.
" Ca leur a redonné un petit peu de jeunesse
- Tu crois ?
- N'ont-ils pas l'air heureux ? "
Peut être. A la réflexion, je vois bien un petit sourire béat sur le visage de maman, mais …
J'ai ouvert grand les yeux, choquée.
- Tu ne crois pas qu'ils ont fait tu sais quoi quand même ?
C'est François qui m'a regardé, choqué.
- Et pourquoi pas ?
- Mais ils sont vieux ! Ils ne peuvent pas !
- Je ne savais pas qu'il y avait une limite d'age !
- Il faut qu'on se débarrasse de ce jacuzzi !
- Allons bon ! On vient juste de le prendre ! Et je comptais bien en profiter moi !
- Mais imagine, si les enfants tombent dessus !
- Et alors ? Ce n'est rien qu'un jacuzzi quand même !
- Mais un jacuzzi de l'amour !
- La seule chose d'importante, c'est de faire tu sais quoi quand Ninon est à l'école.
- Hummmmm ….
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|  | Quelques jours plus tard, après avoir bien profité du merveilleux jacuzzi, ce fut l'anniversaire d'Alexandre.
- Il va enfin devenir plus intéressant.
- Ninon, je t'en prie.
- Mais c'est vrai ! Un bébé c'est quoi ? Ca braille, ça pue, ça sert à rien.
- Et tu crois qu'un bambin, ça sers plus ?
- Un bambin, ça fait des bêtises, c'est plus marrant !
- Plus de travail pour papa et maman surtout. Apprendre le pot, la marche, le langage …
- Tu verras, Ninon, quand tu seras maman ! Un bébé, c'est plus facile, je t'assure !
- Bon, alors, il les souffle ces bougies oui ?
- Attends, on attend grand-père et grand-mère !
- Et ils sont où ? J'ai faim, je veux du gâteau !
François et moi nous nous sommes regardé.
Je me suis raclé la gorge.
- Ne bougez pas tout le monde, je vais les chercher.
- Ne tarde pas ma chérie !
- Grouille maman !
Blouh anniversaire… blouh blouh Alexandre.
Papa a sorti la tête de l'eau.
- Tu disais ma fille ?
- On vous attend pour l'anniversaire d'Alexandre !
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|  | - Alors, voilà la huitième merveille du monde !
- Neuvième Irène, neuvième.
- Ah oui, neuvième, des fois, je me demande si je sais encore compter.
- C'est pas sympa pour moi grand mère !
- Pardon ma chérie.
- Vous ne trouvez pas qu'il ressemble à son père ?
- Hélas si !
- Bah Marguerite, tu es jalouse !
- Non, non, mais bon, Alexandre ressemble à son père quoi …
- Si tu es jalouse !
- Ca ne me gêne pas le moins du monde à moi ! Délicieux ce gâteau !
- Arrête de te goinfrer toi aussi ! Tu vas grossir ! Si tu vises la place de maire, ça risque d'être dur ! L'apparence est importante !
- Je suis raisonnable, mais ce goût citron, miam, j'adore le citron.
- Papa, coupe moi une tranche de gâteau, j'ai faim !
- Tu n'en as pas eu Ninon ?
- Non ! J'aimerais bien que quelqu'un pense à moi de temps en temps, je veux du gâteau !
- Oui, papa t'en donne de suite …
- Dites moi, est ce qu'on donne les cadeaux maintenant ?
- Ah oui, pourquoi pas …
Oui, les anniversaires, c'est mouvementé, des fois … |
|  | - Et tu vois, les rats, ils se reproduisent très vite.
- Et est ce que tu crois qu'il y en a qui aiment la bonne cuisine, comme dans ratatouille ?
- J'en sais fichtre rien !
Papa encore en maillot de bain. Je ne demande pas où il était il y a 5 minutes. Et maman qui arrivait, elle aussi, en maillot de bain. Ils avaient du être interrompu par Ninon.
Mais d'un coup, les voir parler de reproduction …
- Euh, tu lui parles de quoi là papa ?
- De la reproduction des rats. C'est très intéressant les rats. Il y en a qui finissent dans des labos, ou en cuisine. Ce sont des champions de l'adaptation, certains sont laids, et ils ont une grande queue.
- Grand père, as tu un livre sur les rats ?
- Quoi ? Tu veux les étudier ?
- Bien sur !
- Je connais toutes les ficelles du rat, j'ai travaillé dans un grand laboratoire pendant des années, avant d'être viré comme un malpropre.
- Qu'est ce qui t'es arrivé ?
- Une malheureuse carte chance. Ne réponds jamais au carte chance Ninon, ce sont des nids à problèmes.
- Tu as encore cette histoire là sur le cœur papa.
- Plus que jamais ma fille, plus que jamais.
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